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Trop jeunes pour mourir
3 mars 2016 à 18:30 - 23:30
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À 18h30, apéro puis repas convivival. Et ensuite, présentation par l’auteur du livre « Trop jeunes pour mourir. Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914) », 2e édition, L’Insomniaque/Libertalia, 2014, 560 pages, 20 euros.
Ils étaient trop jeunes pour mourir, ces militants de la Fédération communiste anarchiste (FCA) qui, à l’orée des années 1910, s’activaient sans répit pour empêcher la catastrophe. À 20 ans, la grande poussée ouvrière de 1906 les avait fait vibrer. La CGT était devenue leur seconde famille, la grève générale leur horizon. Face à l’État, ils proclamaient leur volonté de « saboter la mobilisation » si la guerre éclatait. Et ils s’y préparaient, en effet, malgré une répression de plus en plus brutale.
En suivant le fil rouge de la brève histoire de la FCA, ce livre décrit la vivacité du mouvement ouvrier avant le cataclysme de 1914 : son mode d’organisation et ses fractions, ses controverses et ses passions, ses petites et ses grandes luttes.
On y revivra les grèves des PTT en 1909, celle du rail en 1910 ou du bâtiment en 1911, toutes émaillées d’actes de sabotage… On s’y plongera dans les affaires qui défrayaient la chronique et attisaient les polémiques : Ferrer, Aernoult-Rousset, Bonnot… On y découvrira aussi l’enthousiasme des libertaires pour la Révolution mexicaine, tandis que se multipliaient les bagarres au Quartier latin contre les antisémites et les Camelots du roi. On verra la CGT, dont la période héroïque était révolue, se déchirer quant à la stratégie à adopter, alors que les femmes et la « main-d’œuvre étrangère » s’invitaient dans le débat syndical.
On assistera enfin, dans un climat croissant de réaction belliciste, à la traque aux réfractaires et aux contempteurs du « joujou patriotisme », menacés du bagne militaire et du peloton d’exécution.