Harlem, années 60. Soul music, salsa, boogaloo se côtoient sans trop se mélanger : chaque musique à son public. Les quelques tentatives de mélange ne sont pas hyper séduisantes. Joe Bataan, lui, va réussir ce mix. Il faut dire que question métissage, il s’y connaît : d’un père philippin et d’une mère afro-américaine, il grandit dans le spanish harlem, où il a fréquenté des gangs portoricains avant d’en venir à la musique.
À la sortie d’un centre de redressement, il se lance, et va avoir la chance et le talent de taper dans l’œil, ou plutôt l’oreille de la Fania (le label des musiques latino et de salsa particulièrement). En 1968 sort son 3e album, Riot!, dont est extrait le son du jour.
S’il devait y avoir un morceau emblématique du mélange que Joe Bataan crée, c’est bien celui-ci : non seulement marie-t-il instruments caractéristiques de la salsa (coro, conga, bongo) et chant en anglais mais il parvient précisément à trouver les points communs entre les musiques qui l’intéressent. Vous le remarquerez à la manière dont Bataan pose sa voix sur le morceau, mais l’instrumental n’est pas en reste dans ce morceau de 7 min : les ponts laissent tout leur place aux musiciens pour exprimer ces mélanges, différences et points communs. Un vrai bonheur !
Allez hop, on écoute (et on bouge).
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-Donut
