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La Caution – Thé à la menthe

La Caution – Thé à la menthe

Cette boucle, tu la connais. Si si, je te jure que tu la connais. Mais tu ne sais pas d’où elle vient, un peu comme tu connaissais Ana Tijoux avant que je mette en avant Somos Sur.
Tu la connais parce que tu l’as entendue dans Ocean’s Twelve. Et c’est le groupe de rap français La Caution qui est à la manœuvre. Enfin plus précisément Nikkfurie, qui est le soundmaker du groupe. Mais cette boucle n’est pas tout le morceau. Ce morceau est paru en tant que tel à peu près en même temps que le film, sur le double album « Arc en ciel pour daltoniens / Peines de Maures », dans une version avec paroles.
Et il faut dire qu’elles sont percutantes, entre racisme et réalités du quartier. Ce morceau révèle entre autre ce qui pourrait être un « worst of » de ce que la France a à offrir à ses enfants, notamment à l’école :
Jeune, j’ai le souvenir d’une madame Nicole
Instit’ qui pensait qu’un bougnoule n’était pas fait pour l’école
Cette France me désintègre, on classe l’Arabe comme un barbare bancal
Mais ici on peut t’accuser de choses que si t’avais fait tu te pendrais
Il leur faut un Arabe, un Noir, ce que tu veux, bref du concret
Et le tout avec une maîtrise du mot dont ils ne se déparent jamais (je vous laisse découvrir, dans ce morceau et tous les autres). Au final ce morceau est à l’image de la musique de La Caution : des instrus construits, originaux, souvent électroniques et des paroles conscientes, terriblement réelles, à la fois cash et fouillées. Je vous invite à vous pencher sur ce double album comme introduction mais aussi à ce qu’ils ont pu faire avant (notamment l’album Asphalte Hurlante).
Pour une fois je suis un peu en décalé, désolé, ils sont passés à Strasbourg, au Molodoï même, le 24 septembre dernier grâce à HK Crew. Sur ce, je vous laisse avec le morceau et son clip déjanté par le collectif Kourtrajmé dont La Caution fait partie. Ah, juste une dernière chose, les 2 frangins ont une émission hebdomadaire sur Mouv’ (radio dont vous pouvez vous passer la plupart du temps sinon).

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