Des mois qu’on avait le plan, des mois qu’on vous préparait cela aux petits oignons, des mois qu’on y réfléchissait, des mois qu’on y passait du temps, et les mois sont passés, surtout celui d’août, et boum c’est la rentrée des minots, des copains et copines et d’un coup on se dit : « le concert, il est pas dans quinze jours ? ». Et là, il a fallu extraire du plus profond de notre moelle tout notre savoir faire pour réaliser les miracles à la dernière minute …
D’ailleurs ne pouvait-on pas lire sur le site Molodoï qu’il allait s’agir du « Meilleur Concert de l’Année » (on se demande encore qui de nous a déposé le projet à Molo avec un tel titre).
Après avoir réalisé que tout le monde travaillait, les groupes y compris (enfin surtout celui qui n’était pas sur la route, car l’autre il roulait allègrement sur les autoroutes teutonnes), et pour clôturer une journée de lutte : un rendez-vous au tribunal le matin pour soutenir une camarade victime de la répression loi travail, puis une n-ième manifestation contre la loi travail (on m’a toujours dit, quand on aime on ne compte pas !), si vous avez suivi jusqu’ici chapeau, car avec ma phrase à rallonge je me suis moi-même perdu … ah oui une bonne rasade d’huile de coude et la salle s’organise, le chili sin carne mijote, et d’un coup, l’ingé son sort la sono, les groupes sont là, les balances sont faites et les portes s’ouvrent presque à l’heure (qu’est ce qu’une demi heure à nos âges respectables).
Au programme, pour ouvrir la soirée, Nail Art nous fait la primeur de son tout premier concert !! Nail Art, c’est un groupe de Strasbourg avec des bouts de Cat Calls et de Fumer Tue dedans. Les quatre musiciens montent sur scène alignés face au public pour délivrer un set, certes court (mais pour un premier concert !) mais très efficace, c’est carré et ça joue bien, un mélange garage punk new wave je ne sais pas quoi, moi sorti de mon reggae jazz punk je suis un peu perdu quand il s’agit de décrire des styles musicaux mais je suis certain que mon BigBen a les mots justes : il appelle ça du Kalt Garage. Très belle découverte et une belle claque dans la foulée, le public est conquis, et il faudra un petit moment aux musiciens pour réaliser que le rappel, c’est pas que parce qu’on est sympa et qu’ils ont leurs potes dans le public, mais aussi parce que c’est carrément bien !!! Mon quart d’heure lèche / j’faisd’lapub : j’attends avec impatience leurs prochaines dates : le samedi 29 octobre à Molodoï pour October Tones, et le au MuddClub le 17 novembre.
Le temps du changement de plateau, de boire un coup et et de se dire que le patch CRASS du guitariste et le t-shirt The Movement du bassiste ne peuvent qu’être de bons augures. Et voilà le quatuor franco-allemand de Curlee Wurlee qui s’installe et se lance. Ça fait un moment qu’on les suit, depuis le premier album en fait, la sensation Beat Surf Punk qui mélange allègrement garage, 60’s, yéyé, beat, avec une pointe de surf/exotica. L’orgue survitaminé accompagné d’une section rythmique à toute épreuve. Ça enchaîne les titres en anglais, français, allemand. Trente-et-un titres au total ce soir (je le sais, je sais compter et j’ai récupéré la set-list du bassiste) : la quasi totalité du dernier album et bien des morceaux des trois premiers albums, on a même eu droit à Pestoonette, la soirée était alors complète !!
La soirée a continué tard, entre rangement, ménage, souvenirs d’anciens, de forums disparus, de copain parti trop tôt (une grosse pensée pour toi Looksmart) … alcool et insomnie aidant pour certain-e-s, on aura fini bien tard ou plutôt assez tôt le lendemain. Une belle soirée comme on les aime. On mettra juste le temps qu’il faudra pour s’en remettre, on a plus 20 ans. Curlee Wurlee n’attendez pas douze ans avant de revenir tourner par ici <3
Organella, promis dès qu’on refait des badges de l’IVO, on t’en envoie un en remplacement !!