Je voulais poster ce titre de Leonard Cohen et l’histoire de ce partisan suite aux résultats des élections américaines … et la disparition subite de ce monsieur à la voix grave me fait mêler hommage et réaction. Je ne vais pas évoquer l’œuvre de l’artiste que je connais peu, surtout pour ses chansons calmes et graves (dans tous les sens du terme).
La victoire du populisme la semaine dernière en promet des vertes et des pas mûres pour les habitants d’un demi continent et pour not’ pomme également. Le choc et la tristesse initiales passeront, j’ai surtout le sentiment que les années qui vont venir vont être (encore) plus rudes que prévues, mais libre à nous de nous apitoyer éternellement, de râler pendant quinze jours avant de reprendre le petit cour de notre existence comme si de rien n’était, ou de de relever les manches … et c’est cela que cette chanson m’évoque : une résistance, un coté déterminé mais sans haine, lucide presque serein, un engagement qui mène à la résilience.
J’aurais aussi pu poster Dance Me To The End Of Love chanson d’amour qui prend son inspiration dans la tragédie de l’holocauste et l’évocation de ces prisonniers obligés de jouer de la musique au milieu de l’horreur des camps de concentrations allemands (lien). « Dance me to your beauty with a burning violin« .
Dans cet enregistrement en public (en France en 1970), il dédie sa chanson aux quatre étudiants tués le 4 mai 1970 par la garde républicaine sur le campus de l’université de Kent lors de la répression d’une manifestation pacifique contre l’invasion américaine du Cambodge (lien).
Bref, ça sent la merde, mais on est encore vivant !!
Educate, Agitate, Organize!!
